par Mohammad Peydayesh
Cette idée innovante vise à exploiter le potentiel des nanofibrilles de protéines dérivées des déchets alimentaires et à les valoriser pour des applications cosmétiques. L’industrie agroalimentaire génère une quantité significative de déchets et de sous-produits contenant des protéines précieuses, telles que le lactosérum, les protéines végétales et la kératine. Ces protéines peuvent être transformées pour enrichir des produits cosmétiques tels que les shampoings, les crèmes et les masques.
La transformation et l’auto-assemblage de ces protéines en nanofibrilles offrent de nombreux avantages. Grâce à leur rapport surface/volume élevé, ces structures améliorent leur interaction avec la peau et les cheveux, optimisant ainsi leur efficacité dans les applications cosmétiques. De plus, la surface externe des nanofibrilles est riche en acides aminés essentiels, ce qui renforce leur valeur nutritionnelle et leurs performances dans les formulations cosmétiques finales.
Ce projet constitue une stratégie gagnante pour les industries agroalimentaire et cosmétique. Pour l’industrie alimentaire, certaines protéines issues des déchets, comme la kératine, sont non comestibles, tandis que d’autres sous-produits contiennent des composés antinutritionnels comme l’acide phytique, ce qui rend difficile leur réintroduction dans la chaîne alimentaire. Toutefois, d’autres composants précieux présents dans les déchets alimentaires, notamment les lipides, les polyphénols et les polysaccharides, peuvent être efficacement utilisés dans les soins de la peau et des cheveux.
En réutilisant ces protéines dans les cosmétiques, il devient possible de réduire l’empreinte carbone associée aux déchets alimentaires. Plutôt que d’être enfouis ou incinérés, ces déchets sont transformés en produits de haute valeur ajoutée, bénéficiant ainsi à l’environnement et permettant à l’industrie agroalimentaire de maximiser l’exploitation de ses ressources.
De plus, cette initiative a un impact majeur sur l’industrie cosmétique, en favorisant le développement de produits plus durables et respectueux de l’environnement. L’intégration des nanofibrilles de protéines dérivées des déchets alimentaires dans les formulations cosmétiques permet aux entreprises de proposer des produits naturels et efficaces, répondant à une demande croissante des consommateurs pour des choix écoresponsables et des pratiques de beauté durables.
Pourquoi votre idée/projet est-il radical ?
Le caractère radical de cette idée repose sur plusieurs aspects clés. Tout d’abord, elle exploite les nanofibrilles de protéines dérivées des déchets alimentaires pour des applications cosmétiques, révolutionnant ainsi la manière dont les ingrédients sont sourcés dans l’industrie cosmétique. La transformation et l’auto-assemblage des protéines en nanofibrilles créent une nouvelle classe de biomatériaux dotée d’un rapport surface/volume élevé et d’un profil diversifié en acides aminés, améliorant ainsi l’efficacité et la performance des produits cosmétiques.
Ensuite, cette approche favorise une utilisation durable des ressources en réutilisant les protéines issues des déchets alimentaires, contribuant ainsi à réduire la production de déchets et à établir une économie circulaire entre les industries agroalimentaire et cosmétique. De plus, elle résout le problème du recyclage des protéines non comestibles ou contenant des composés antinutritionnels, qui ne peuvent pas être facilement réintégrées dans la chaîne alimentaire.
En réimaginant le potentiel des protéines issues des déchets alimentaires pour les cosmétiques, cette innovation ouvre la voie à un changement transformateur, apportant des avantages à la fois pour l’environnement et pour les industries concernées.
Qui sont les acteurs et parties prenantes de votre idée et comment allez-vous interagir avec vos clients et utilisateurs potentiels pendant la phase du projet ?
Les principales parties prenantes sont le Food and Soft Materials Lab (FSM) de l’ETH Zurich, Mibelle Group, ZHAW et des entreprises agroalimentaires telles que ELSA-MIFROMA, Fredag et Frigemo Fenaco.
Les principaux acteurs impliqués sont :
Durant la phase du projet, l’équipe interagira avec les clients et utilisateurs potentiels par plusieurs moyens :
Quelles compétences l’équipe apporte-t-elle pour concrétiser l’idée proposée ?
Décrivez l’impact de votre idée/projet sur la durabilité (économique, sociale, environnementale).
L’intégration des nanofibrilles de protéines issues des déchets alimentaires améliore la performance des cosmétiques tout en réduisant leur empreinte carbone. En encourageant une économie circulaire, ce projet transforme les déchets en ressources précieuses, conservant ainsi les matières premières et minimisant l’impact environnemental de l’industrie.
Comment utiliserez-vous les fonds potentiellement accordés par l’Innovation Booster ?
Ce projet comprend trois axes de travail :
Développement de nouveaux cosmétiques (WP1) – 10 000 CHF
Tests et caractérisation (WP2) – 20 000 CHF
Production pilote à l’échelle industrielle (WP3) – 10 000 CHF
Votre projet s’est développé avec succès pendant la période de financement de l’Innovation Booster, quelle serait votre prochaine étape ?
Après le succès de ce projet Innobooster, notre objectif est d’introduire cette technologie sur le marché via la création d’une spin-off de l’ETH Zurich.
Pour cela, nous :
Les fonds additionnels serviront à :
Cette innovation représente une avancée majeure en matière d’économie circulaire, transformant les déchets alimentaires en ingrédients cosmétiques hautement performants, et ouvrant de nouvelles opportunités économiques et écologiques pour les industries agroalimentaire et cosmétique.